L'Interprétation
Cours en construction ……. 24.09.2013
En attendant le cours complet, mise en place des notions :
L'interprétation met en relation le langage et le sens.
Pour le sens commun, l'interprète est le sujet qui traduit un discours d'une langue dans une autre, lors d'une conférence par exemple, pour en dégager le sens, le rendre compréhensible.
Mais l'interprétation est beaucoup plus qu'une simple traduction.
L'interprétation est à la fois :
* l'action de décoder le sens d'un message et
* le résultat de ce décodage : un langage qui dévoile ce sens.
Dans la communication courante la part de l'interprétation est importante. Mais le champ de l'interprétation est infiniment plus vaste.
Nous distinguerons deux types d'interprétations :
* L'interprétation "première" : Sens / raison d'être.
Celle qui porte sur l'univers et sur notre place dans le monde. Elle consiste en :
- L'action de décoder le Sens (par convention avec un "S" majuscule) de n'importe quel objet "extérieur" à la production humaine : objets et événements naturels, existence humaine, origine et finalité de l'univers etc., ce que nous nommons communément "réalité". (Cela suppose que l’existence du monde soit considérée elle-même comme une interface voilant une cohérence, voire une intention signifiante, c'est à dire une sorte de "message".)
- Le résultat : un langage, au sens large qui "révèle" (ou invente ?) ce Sens.
Les chamanes, les prophètes, les mystiques, certains artistes, les philosophes, les scientifiques, sont censés avoir un accès "direct" au "réel" et nous éclairer sur sa signification, son Sens ou sa structure, à travers leurs rites, récits mythologiques, rêves, textes sacrés, œuvres d'art, systèmes philosophiques, et même leurs équations scientifiques ... Ce sont leurs interprétations du monde, dont la finalité est de nous dévoiler la cohérence (pour la science) et le Sens de l'existence.
(Nous verrons plus tard le paradoxe des "philosophies de l'absurde".)
Ces interprétations au 1erdegré sont elles-mêmes objets d'une infinité d'interprétations à travers les siècles.
* L'interprétation "seconde" : sens / signifié / message
Elle concerne tous les types de décodages de sens (par convention sens avec un "s" minuscule) de tous les langages humains, au sens strict (la parole et l'écriture) et au sens large toutes les formes d'expressions humaines (pensée magique, rites, mythologies, religions, philosophies, œuvres d'art, symboles, rêves, science…) c'est à dire les décodages des significations des productions humaines.
Ainsi le champ de l'interprétation est immense voire infini (voir la liste – non exhaustive - en note n° 1).
Le langage et le sens
La notion de sens est au cœur de la réflexion sur l'interprétation. Le sens est invisible, immatériel.
Le langage est son outil essentiel.
Nous verrons plus loin que la notion de sens est souvent reliée, à tort, à celles de réalité et de vérité.
La notion de sens est polysémique .
Elle englobe des significations aussi différents que celles des 5 sens, l'orientation, le "bon sens" (la raison), la conscience, la cohérence etc.)
Très schématiquement dégageons deux axes principaux.
- 1. Le
sens / signifié.
Lorsqu'il s'agit de décoder un message produit par un être humain, ce qu'on appelle "sens" est le "signifié" c'est à dire ce qu'un sujet veut exprimer ou communiquer, sa pensée, sa volonté, ses intentions, ses sentiments, son monde intérieur … des informations, des ordres.
Ce signifié est invisible.
Le message (défini comme "articulation conventionnelle de signes ") est tangible ou sensible c'est à dire perceptible par l’un de nos cinq sens, visible, audible, tactile etc. Les paroles peuvent s'enregistrer sur des supports, l'écriture aussi. Autant ce qui est visible du langage, le signifiant a une existence matérielle, autant le signifié véhiculé par le message est invisible, immatériel. Ce qui explique l'impossible transparence de la communication. D'une part, le langage est lui-même porteur d'ambiguïté et l'émetteur aussi. Celui qui parle exprime inconsciemment différentes strates de significations. D'autre part, le psychisme du récepteur-décodeur (celui qui écoute) n'est pas transparent, il capte les messages avec ses propres filtres. Donc le sens - ou signifié - est toujours imparfaitement saisi. Le dialogue permet d'affiner l'interprétation.
L'interprétation idéale impliquerait une coïncidence exacte entre le sens émis par le sujet-émetteur et le sens perçu par le sujet-récepteur. Or l'expérience montre que dans toute communication il y a toujours une déperdition, une déviation ou une pléthore de sens. Les malentendus, sous-entendus, "trop entendus" sont monnaie courante.
- 2. Le Sens / finalité, raison d’être des choses.
Cette "raison d'être" qui existerait "derrière" les phénomènes, donc invisible, justifierait l’existence de l’univers et la nôtre : elle serait la "musique" du monde, son harmonie. Les êtres humains sont divisés sur l'essence de cette finalité : vérité, justice, bonheur, amour divin … Pour résumer, le Sens de la vie s'apparenterait à une valeur qui nous apporterait un sentiment de complétude absolue, une synthèse de vérité, de beauté, de justice, d'harmonie, d'amour, de joie, de sérénité et de lumière et se confondrait avec le bonheur.
Par opposition, une vie misérable, injuste, sans amour, pleine de souffrances et de tragédies …en bref malheureuse, est en général associée à l'idée de non-sens ou d'absurdité.
Dégager le sens de l'existence ou de l'univers impliquerait que l'interprète soit un intermédiaire directement connecté à la "réalité ultime" au-delà des apparences du monde phénoménal. Or nous savons que toutes les informations que nous percevons du "réel" sont elles-mêmes des interprétations de notre cerveau. Cela implique une discontinuité ontologique entre "sens" et "réalité". Nous n'interprétons pas le "réel" mais seulement notre "perception" du réel.
Existe-t-il un moyen de franchir la barrière de notre subjectivité ? Les capacités de l'interprète relèvent-elles d’une faculté "extraordinaire", d’un don surnaturel, voire d'un sixième sens ? Qui est-il ? Un initié ? Un devin ? Un télépathe ? Ou un mystificateur qui invente un sens à partir de ses propres désirs pour pallier l'absurdité de l'existence ?
La circulation et la production du sens, ou des sens, relèvent à la fois du mystère, parfois de la plus haute fantaisie, souvent de l’illusion et du délire.
Mais elle satisfait notre besoin universel de sens. Ce besoin pourrait-il être une manifestation gratuite de la conscience ou le reflet d'un sens qui lui préexisterait ?
En attendant la suite du cours
* Introduction.
* Problématique.
* Analyses …
* Les différents champs de l'interprétation.
* Le vocabulaire.
* Les exemples.
Etc.
Voici quelques exemples d'interprétations :
Un exercice d'interprétation de l'Allégorie de la Caverne (25/07/2012)
* Interprétation première : Le texte de Platon/Socrate
Résumé de l'Allégorie de la caverne :
(Voir le texte et l'analyse de l'Allégorie dans le cours Auteurs / Platon / Allégorie de la caverne.)
Résumé
Des êtres humains sont enchaînés dans une caverne obscure, tournant le dos à l'entrée de la caverne donc à la lumière. Ils ne voient que des ombres sur la paroi du fond de la caverne et n'entendent que des échos. Quelqu'un vient délivrer l'un d'entre eux (un élu) et l'aide à se retourner vers l'entrée de la caverne. L'ancien prisonnier, ébloui par la lumière, ne voit d'abord rien. Sa vue s'habitue, il découvre alors en montant graduellement (dialectique ascendante) les différents niveaux de la réalité à l'extérieur de la caverne : les reflets d'objets dans l'eau, les objets eux-mêmes au-dessus d'un mur, derrière ce mur, les êtres qui les portent ou montreurs d'objets fabriqués, la lumière du feu, les étoiles et enfin le soleil. Lorsqu'il revient dans la caverne pour libérer ses anciens compagnons ceux-ci ont le désir de le tuer.
Vous pouvez aller voir une vidéo sympathique de l'Allégorie de la caverne sur le site :
http://www.youtube.com/watch?v=2yfePu67xoI
Interprétation philosophique. (Voir Auteurs / Platon / Allégorie Caverne.)
Cette allégorie met sans doute en scène Socrate lui-même et toute sa philosophie du "connais-toi" : sa vocation d'éveiller la conscience de ses disciples pour les conduire à entrer en contact avec leur esprit et accéder à leur part intérieure de divinité.
Les Athéniens l'ont tué.
Dans l'Allégorie de la caverne, il est question d'un monde à la fois :
- dualiste, le monde sensible et le monde intelligible séparés par le petit mur
- tripartite, un univers à trois étages, celui de la caverne (monde matériel), celui où se trouvent les "montreurs" d'objets (monde intermédiaire des esprits et de la connaissance) et le celui du soleil (monde divin).
- septénaire, on trouve facilement 7 étapes successives (cf. § suivant).
Donc de nombreuses interprétations sont possibles.
* Interprétations secondes.
1. Interprétation orientale traditionnelle.
Cf. M. Eliade. Le Yoga.
Les différentes étapes de la dialectique ascendante pourraient correspondre à la montée de la Kundalini - énergie vitale intérieure qui se trouve à la base de la colonne vertébrale et qui se spiritualise graduellement en traversant les différents "cakras" ou centres d'énergie-conscience - (voir le schéma dans le cours sur "la conscience"). On peut identifier ces 7 niveaux à travers les ombres, les reflets, les objets fabriqués, les porteurs, le feu, les astres, et enfin le soleil. Ce dernier cakra correspondrait à celui de l'illumination.
2. Interprétation bouddhiste.
Les prisonniers de la caverne seraient les hommes en général. Ils vivent dans l'obscurité de l'ignorance et confondent leurs perceptions illusoires (Maya) avec la réalité.
Certains d'entre eux font l'expérience de l'illumination comme le Bouddha et deviennent des "bodhisattva", c'est-à-dire des êtres totalement réalisés. Ils choisissent de revenir dans le monde pour aider les autres hommes à se libérer de leur ignorance et à accéder à la lumière, plutôt que d'accéder au nirvana.
Mais contrairement à ce qu'il se passe dans l'allégorie de la Caverne, ils ne sont pas assassinés. Bouddha est mort tranquillement sur son lit, d'une indigestion ! Par la suite, il a été (à tort) divinisé.
3. Interprétation chrétienne.
Les hommes dans l'obscurité seraient les pécheurs privés de la lumière divine.
Le Christ ressemble à cet "initié", choisi par le divin. Le Christ à son tour s'adresse à chacun personnellement. La "vocation" est le fait d'entendre cet appel. Le chemin vers le "Royaume de Dieu" est périlleux.
Les hommes se moquent du Christ et le mettent à mort en le crucifiant.
4. Interprétation mystique. Les mystiques décrivent les différents degrés de leurs expériences du divin en des termes qui se rapprochent du texte de Platon. Ils se sentent "appelés", ils ont des "visions". Ils parlent d'une lumière divine …
Voir "l'échelle de Jacob", dans la Bible, (Genèse 28: 11-19) il est question d'une "échelle" permettant à Jacob de monter au ciel.
5 Interprétation maçonnique cf. Mozart : La Flûte enchantée :
Deux univers sont en opposition, le monde féminin, sombre, du côté du désir et de la passion, symbolisé par la Reine de la nuit et le monde masculin solaire, représenté par un roi sage et lumineux Sarastro, gouverné par une fratrie de Sages. On n'y entre que si l'on a été choisi après avoir réussi une douloureuse initiation.
6. Interprétation marxiste.
Pour Marx, la pensée de Platon n'est que le simple reflet des structures socio-politiques de son époque : les maîtres et les esclaves.
La société est constituée de deux classes antagonistes, séparées par un mur invisible : les dominants détenteurs des richesses donc de la liberté et du pouvoir, et les dominés impuissants, ignorants et pauvres.
Les hommes derrière le mur seraient les "riches", ceux que Marx nomme à son époque les "bourgeois-capitalistes". Ils sont libres, du côté de la lumière, leur dieu est l'argent. Ce sont eux qui font les lois (ils "montrent" aux prisonniers) à leur avantage. Le soleil représente donc dans cette société, à la fois le "capital" et le pouvoir.
Les hommes enchaînés dans la caverne, sont tous ceux qui, emprisonnés par leur travail et leur ignorance, sont privés de liberté et de lumière : les esclaves. À l'époque de Marx, ce sont les "Prolétaires".
De temps en temps, un prolétaire, repéré par un patron pour son intelligence, peut être "élu" et accéder à la classe dominante.
Mais cette interprétation a des limites. En effet, selon Marx, ce sont les prolétaires qui, par leur travail, alimentent le capital. Or, dans ce texte, les prisonniers sont inertes. Ils ne "pédalent" pas comme les Gibis pour recharger les batteries du soleil !
7. Interprétation psychologique.
Otto Rank. Le "traumatisme de la naissance".
La caverne est un symbole de la matrice. Le prisonnier qui en est arraché, dont les yeux sont aveuglés par la lumière, décrit le moment de la naissance. L'enfant est arraché du ventre obscur de sa mère, ébloui par la lumière du jour ou de la lampe, il entend parler les adultes autour de lui. La suite décrit son cheminement, d'abord dans le monde imaginaire du tout petit enfant, puis celui de l'instruction et enfin le passage au stade adulte, de l'autre côté du mur.
Nous restons marqués à jamais par cette expérience de la naissance, l'Allégorie de la caverne de Platon serait une projection de cet engramme (marque-souvenir) inconscient.
8. Interprétation psychiatrique.
Le prisonnier qui entend des voix et voit de la lumière pourrait correspondre à la définition du schizophrène (celui dont l'esprit est coupé, séparé). Il est, en effet, coupé du réel (si le monde de la caverne est assimilé au monde réel), de son corps (son ombre), de la société (des gens normaux, les autres prisonniers bien assis dans leurs chaînes). Il est sujet à des hallucinations visuelles et auditives. II est considéré comme un "fou", incompris. Il vit dans un "ailleurs" inaccessible au plus grand nombre. Il est "tué" au sens où il est rejeté par la société.
9. Interprétation psychanalytique freudienne.
a) Le statut du névrosé :
Il est semblable au prisonnier coincé dans les chaînes de ses inhibitions et des ses projections névrotiques inconscientes. Le psychanalyste l'aide à se libérer de son inconscient, à accéder à la conscience de ses troubles et à s'intégrer enfin dans la société.
b) Première topique :
Le schéma de l'allégorie ressemble à celui de la première topique freudienne. (Cf. cours sur la psychanalyse)
L'espace sombre de la caverne pourrait symboliser l'inconscient, le mur la censure, la zone près du feu, le préconscient et le soleil le système conscient.
La cure analytique permet le passage des souvenirs inconscients à la conscience.
10- Lecture structuraliste :
Cf. la théorie de Dumézil sur les trois fonctions indo-européennes : le sacré, le pouvoir et la production.
La première fonction celle du sacré (le soleil) est la fonction sacerdotale représentée par les prêtres (les Brahmanes en Inde, le clergé en Occident).
La deuxième fonction celle du combat et du pouvoir, (les Kshatriyas en Inde, la noblesse) (les hommes derrière le petit mur). Ils "montrent" aux hommes ce qu'ils doivent faire. Ils établissent les lois.
La troisième fonction liée à la production et à la fécondité, les vaisya en Inde, le peuple, (les hommes dans la caverne).
11- Grille féministe.
Platon serait-il "machiste" ? Le clivage hommes libres / prisonniers reflèterait le clivage homme / femme ? C'est ce que suggère Luce Iriguaray dans son livre : Le spéculum de l'autre femme.
Les êtres enfermés dans la caverne (symbole féminin) seraient les femmes, enchaînées dans leur rôle maternel traditionnel au foyer, sans éducation, sans pouvoir, sans liberté. Les êtres derrière le mur, bien au-dessus d'elles, ayant la liberté de leurs mouvements, montrant aux femmes leurs devoirs, seraient les hommes. Eux seuls ont accès à la lumière, c'est à dire à la connaissance.
Exceptionnellement "une" femme pouvait être "élevée" par les hommes à leur niveau. Dans la Grèce antique, Aspasie était une hétaïre (prostituée de haut rang, compagne de Périclès) libre, riche, cultivée, elle participait même à des décisions politiques.
12- Lecture "biogénétique".
J'ai entendu, lors d'une émission de télévision, un biologiste illustrer le processus de la fécondation par l'Allégorie de la caverne.
Il comparait le soleil à l'ovule et tous les prisonniers de la caverne aux spermatozoïdes, en expliquant qu'au final "Un seul" était "élu" ou gagnant !
Mais cette métaphore ne correspond pas du tout au texte de Platon. Les prisonniers n'ont aucun moyen de faire la course. Ils restent tous sagement assis en attendant qu'on vienne les détacher. Et on ne les détache pas tous en même temps !
13- Lecture scientifique (Physique contemporaine).
Selon l'hypothèse de plusieurs scientifiques l'univers serait constitué de trois "étages". (Cf. Böhm, Pribram, cités dans le livre de R.Dutheil : L'homme super-lumineux, Sand, 1992.) La science conduirait à une vision platonicienne de l'univers.
1. L'univers "sous-lumineux" serait celui de la matière, la caverne.
2. L'univers "lumineux" celui des photons, de la circulation des signaux dans le cortex, l'univers intelligible de Platon contenant les essences.
3. L'univers "super-lumineux" correspondrait au "tachyons", particules circulant "plus vite" que la lumière, contenant une information totale et serait le monde de l'esprit du divin, au-delà de l'espace et du temps.
14- Interprétation "cinématographique" …
Certains ont pu voir dans le film "Matrix" une allusion à la caverne de Platon. Mais cette interprétation est erronée.
Cette caverne représente un seulement un espace clos qui échappe au contrôle virtuel. Elle ne se situe pas dans le même cadre que celle de Platon qui est ouverte sur un espace à plusieurs dimensions. Les hommes y vivent sans artifices, ils ne sont pas enchaînés, on ne vient pas en libérer certains.
15... 16… 17… À chacun d'inventer se propre grille.
Peut-on interpréter n'importe comment ?
La pratique de l'herméneutique demande une très grande rigueur. Il convient de remarquer que ces grilles ne sont pas parfaitement adéquates, en ce sens qu'elles n'intègrent pas tous les éléments du récit.
Toutes ces grilles d'interprétations sont elles-mêmes des condensés d'interprétations, elles se fabriquent par stratifications d'interprétations et par projections. D'où les conflits inévitables entre les différents interprètes. Et quand il s'agit de textes sacrés il peut en résulter une violence mortifère.
Projet de plan du cours :
Thèmes à développer.
I. L'interprétation linguistique.
Notions de linguistique
-La compréhension d'un texte ou d'une parole est déjà une de traduction instantanée. Nous sommes tous des interprètes en ce sens.
- Les spécialistes de l'interprétation au second degré. La "langue des oiseaux"
Les différents langages.
Le langage du rêve comme un rébus.
II. l'interprétation philosophique
Les mythes et religions.
Les grands paradigmes.
Les conflits, les brouillages de sens.
Peut-on dire n'importe quoi sur n'importe quoi ?
III. L'interprète idéal : un don ou un savoir.
A. Celui qui entend ou qui voit clairement.
La complexité de l’ego vient troubler la perception. L’ego est bardé de filtres liés à son passé son éducation ses jugements etc. Transparence impossible.
On voit à travers ce qu'on est.
B. Le devin Tirésias Figure mythique de l'interprète ….
Tirésias c'est une figure légendaire, son expérience relève de l'impossible, il a été homme à part entière, et femme à part entière-ce qui n'a rien à voir avec la transsexualité-. Et sont don lui vient de Zeus c'est-à-dire d'une puissance surnaturelle.
C. L'interprétation philosophique relèverait d'une expérience quasi mystique ?
IV. L'interprétation du monde par la science : l'idéal serait-il la connaissance scientifique ?
Si le monde est codé en langage mathématique (cf. Galilée), code cosmique code génétique.
Les scientifiques interprètent ce codage à travers la formulation des grandes lois qui tissent l'univers. Les scientifiques semblent saisir l'univers d'une manière objective.
Deux objections
- 01 la science ne donne pas le sens de l'existence elle-même explique pas le pourquoi mais seulement le comment. Ce qu'elle nous propose c'est un ordre une cohérence elle nous permet une compréhension des lois du monde par notre intelligence et encore ce savoir est-il minuscule par rapport à ce que l'univers
- 02-et sans doute la science n'a-t-elle pas accès au réel.
V. Le grand maître de l'interprétation est le cerveau.
- Noumènes / phénomènes : théorie de Kant Critique de la Raison Pure.
- Neurosciences, nous ne pouvons pas sortir de cet enfermement, ce que nous appelons réalité n'est qu'une interprétation de notre cerveau.
VI. Le besoin de sens.
A. Le problème de l'absurde, du non-sens : souffrance, désespoir, tragédie.
B. Valeur heuristique du sens.
C. Réminiscence d'un sentiment océanique (fœtus qui perçoit une luminosité, une présence aimante et protectrice etc.) qui se réactive dans notre besoin de sens où convergent l'idée de bien-être de nos différentes fonctions, raison, émotions, affectivité
Ou intuition d'une réalité transcendante.
Conclusion ?
… En attendant de réfléchir sur cette prétendue "extériorité".
Voir analyse de la notion de sens p.
Saussure, voir tout le cours sur le Langage.
Voir l'histoire des Shadoks et des Gibis créée par Jacques Rouxel.
D.Desbornes 2013